Voici 15 choses importantes à apprendre pour ceux et celles qui habitent à Montréal… Et qui et désirent le faire harmonieusement!
1. Comment deviner si la personne devant nous parle Français ou Anglais
Ouais, c’est pas toujours facile. Des fois on commence avec un «bonjour» pour se faire balbutier un bahn-djoure en retour… et là, la question qui tue : est-ce qu’on fait semblant de comprendre pour ne pas offusquer la personne, ou bien on fait le switch en Anglais? C’est vraiment du cas par cas, et ça, on l’apprend avec le temps.
2. Comprendre que le chauffeur de taxi a son chemin, point barre.
Si t’embarques dans un taxi (pas un Uber), ton chauffeur sait où il s’en va. Peu importe si la rue est barrée, s’il y a des détours, si tu fais le même coin de rue quatre fois, le chauffeur est maître. Toi, assis.e en arrière, t’es vraiment juste along for the ride, comme on dit. N’essaie même pas. Il n’y a rien de pire que de s’engueuler avec le chaffeur de taxi, sortir vraiment pompé.e après le trajet, et réaliser que ça change vraiment rien au monde.
3. L’art de marcher n’importe où sur la rue
Les Montréalais.es sont des jaywalkers accompli.e.s. Les coins de rue, c’est une suggestion. Une auto arrive à pleine vitesse et la lumière est rouge? Bah, il va ralentir, et on y croit vraiment. On traverse en marchant juste un petit peu plus vite en diagonale pour avoir l’air de vouloir être poli.e.
4. Les cyclistes ont leur propre code routier
C’est un code secret, chaque cycliste a le sien, et personne ne le montre aux autres. Des fois, ils font leur arrêt, des fois non. Des fois ils agissent comme s’ils sont en voiture en plein boulevard René-Lévesque avec leur vélo à trois vitesses, des fois non. Des fois ils portent des casques, des fois ils sont pieds nus, des fois ils font des excès de vitesse, mais rares sont les fois où on leur donne une contravention.
5. On reste à droite sur l’escalier roulant
Un peu comme la voie de dépassement sur l’autoroute, quand on est sur un escalier roulant on reste sur la voie de droite à moins de vouloir aller plus vite. Mais la personne a intérêt à vraiment vouloir dépasser, pas juste chiller à gauche en regardant les oeuvres d’art urbaines du métro, parce qu’il y aura au moins cinq personnes prises en arrière qui vont vouloir sacrer. Sauf qu’à Montréal, tu vas probablement juste entendre un soupir très chargé, et peut-être un «Excusez-moi, merci» assez sec pendant l’heure de pointe.
6. Comment sauter dans l’auto avant d’avoir un billet de stationnement
Stationné en double pendant 45 minutes? Ça se fait facilement. Mais tout est dans la subtilité quand l’auto rouge et blanche de stationnement Montréal s’arrête à côté de ton véhicule. Faut arriver vite, regarder sa montre, faire semblant d’être pressé, lancer un «non, non, je suis là» un peu paniqué. «Ça fait juste deux secondes, je déposais quelque chose.» Tout est dans la subtilité.
7. Comment klaxonner avec l’intention exacte de ton message
«Attention, madame, votre coffre est ouvert» est vraiment différent de «KESSÉ TU FAIS» quand on roule en voiture avec d’autres Montréalais.es. Tout est dans la nuance de pression sur le klaxon, le rythme, la longueur du klaxon et le signe de main qui l’accompagne. Ça s’apprend assez facilement, et c’est une aptitude indispensable quand on conduit à Montréal.
8. Si t’as un bon appartement, tu le gardes
Le temps où on pouvait changer de quartier à chaque année est bel et bien terminé. Si ton loyer sur le plateau est encore abordable mais que t’as envie d’un changement vers St-Henri, tu prends le métro pour passer la journée sur le canal, et tu reviens le soir. Point final.
9. La question des bagels, c’est vraiment pour les touristes
St-Viateur ou Fairmount, sérieux, c’est pas un très gros enjeu pour les Montréalais.es. Ils sont très bons les bagels, ils sont reconnus à l’international, les épiceries vendent l’un ou l’autre, et c’est pas mal ça. Nous sommes fier.ère.s des bagels montréalais, et pour le reste… c’est pas mal juste les touristes qui veulent trancher sur la question.
10. Comment tenir 5 sacs d’épicerie en montant un escalier en fer forgé pas déneigé à -30
L’hiver montréalais, c’est quelque chose d’autre. Souvent, les tempêtes de neige arrivent de nulle part et c’est pas facile de garder le dessus sur le déneigement. Surtout quand tu reviens du travail avec ton épicerie et que tu réalises qu’il y a eu 15 cm d’accumulation depuis le matin. Let’s go, c’est ton moment Marvel du troisième acte.
11. Les ruelles vertes, c’est comme des mini-parcs
Quand on traverse une ruelle verte, c’est pas comme dans le New York des années 80. On ne laisse pas ses déchêts, on ne crache pas, on ne fait pas de tags et si on habite derrière ladite ruelle, on ne laisse pas son vieux barbecue et ses vidanges à côté de la clôture. Les ruelles vertes, ce sont des mini-parcs communautaires pour verdir et embellir la ville, et les citoyen.nes en sont fier.ères. Et tu vas l’apprendre assez vite des gens sur leur balcon si tu fais quelque chose de pas correct.
12. Monter le Mont Royal, c’est ben cute mais c’est aussi du sport
Peu importe le chemin choisi, gravir le Mont Royal ça l’air de rien mais c’est quand même une activité physique qui requiert assez d’effort. On reconnaît toujours les touristes à leur accoutrement tout croche, essouflé.e.s, avec leur sueur abondante et une petite lueur de folie dans les yeux.
13. Le Stade olympique, c’est malheureusement un peu poche
Mis à part les événements qui animent le Stade durant les périodes estivales et le biodôme, le Stade c’est un peu un rappel des échecs de la ville qu’on voit de partout. Les défunts Expos, la structure pas trop fameuse… si vous êtes déjà entrés dans le stade vide, ça donne un petit frisson.
14. Comment marcher avec le flow du traffic dans le métro
C’est l’heure de pointe, pis y’a pas un étudiant d’école privée avec ses amis de 14 ans qui niaisent dans les marches qui va nous empêcher de passer de la ligne orange à la ligne verte sans manquer le prochain train. Surtout quand on entend la petite musique, c’est un chaos organisé qui règne et c’est vraiment beau à voir. On aurait dit qu’il y a une alerte à la bombe, mais c’est vraiment juste l’annonce que les portes vont fermer.
15. Parlant de métro, il fait vraiment chaud à la station Guy-Concordia
On ne sait pas pourquoi. C’est un mystère pas trop important à résoudre. Mais il fait visiblement plus chaud à Guy-Concordia que dans les autres stations de métro. Ceux qui étudient à Concordia le savent, et leurs vêtements sont choisis en conséquence. Pour les autres, mieux vaut descendre à Peel et marcher. Même l’hiver, parce que sinon faut enlever le manteau.
Bonne chance, ou good luck!