Pour souligner la Journée internationale des droits des femmes, nous vous proposons une rencontre avec Viola Desmond. Cette Nouvelle-Écossaise a lutté contre les lois ségrégationnistes au Canada.
Née le 6 juillet 1914, à Halifax, Viola Irene Desmond (née Davis) était une femme d’affaires qui s’est fait connaître pour sa lutte pour le droit des femmes noires, mais aussi de toutes les personnes noires au Canada.
Sa carrière d’esthéticienne a connu un beau succès, au point où Viola pu ouvrir sa propre école, la Desmond School of Beauty Culture. Elle souhaitait valoriser la beauté des femmes noires et offrir des services peu accessibles, notamment des services professionnels de coiffures et de soins de la peau pour femmes noires.
Les événements de 1946
En 1946, elle remet en question les lois ségrégationnistes en refusant de quitter une salle du cinéma Roseland à New Glasgow, en Nouvelle-Écosse, réservée aux personnes blanches.
Pour son geste, elle se fait arrêter puis incarcérer pour la nuit. Sans représentation juridique, elle est sans moyen légal de contester cette injustice. Par contre, l’étincelle est lancée et la communauté noire se rallie derrière elle. Malgré une tentative d’appel, Viola Desmond a dû vivre avec les accusations portées contre elle jusqu’à la fin de ses jours.
La reconnaissance jusqu’à nos jours
En 2010, Mayann Francis, la lieutenante-gouverneure, accorde un pardon absolu à Viola Desmond. Décédée le 7 février 1965 à New York, cette dernière n’aura pas pu vivre se moment historique.
En 2016, la Banque du Canada annonce que Viola sera la première femme canadienne à être représentée seule sur un billet de monnaie canadienne.
Le 19 novembre 2018, le premier billet de 10 dollars est émis. La même année, Viola Desmond est nommée comme personne d’importance historique nationale par le gouvernement du Canada.
Photo de couverture : Viola Desmond in her studio, ca. 1938. MG 21.14 – Wanda Robson Collection. 16-87-30227. Beaton Institute, Cape Breton University via la Banque du Canada.