En cette journée importante, nous voulons souligner les contributions culturelles de personnes autochtones qui mettent en valeur leur héritage ici et ailleurs.
Tracey Deer (nation Mohawk)
Scénariste, documentariste et réalisatrice, elle a créé et réalisé la série Mohawk Girls, une comédie unique en son genre qui explore la vie quotidienne et les enjeux de quatre amies qui vivent dans la communauté autochtone de Kahnawà:ke. En plus d’avoir produit et réalisé plusieurs documentaires, elle se démarque récemment à l’international avec son premier long-métrage de fiction Beans (2020), un grand succès aux festivals canadiens et à l’étranger.
Alanis Obomsawin (nation Abénaquise)
Lauréate de plusieurs prix prestigieux, cette cinéaste passe sa carrière à mettre au grand jour les enjeux des communautés autochtones. Elle se démarque à l’international avec son documentaire poignant sur la crise d’Oka de 1990, Kanehsatake : 270 Years of Resistance (1993). À travers sa carrière, elle a réalisé plus de cinquante films et continue de créer encore aujourd’hui. En 2019, elle est nommée Compagnon de l’Ordre du Canada, la plus haute distinction civile du pays. Sa contribution culturelle indispensable est toujours aussi importante qu’elle l’était à ses débuts, car elle continue de donner une voix à ceux et celles qui ont vu la leur éteinte.
Christine Welsh (nation Métisse)
En vedette à l’ONF, son film Keepers of the Fire (1994) est une oeuvre importante qui traite de la guerre des femmes autochtones contre l’assimilation de leurs peuples, la survie de leur culture, tant dans les médias et en politique que dans la vie de tous les jours. Le film explore les « femmes guerrières » du Canada et comment elles protègent l’héritage de leurs ancêtres, et la préservation de leur culture devant ces dangers.
Michel Jean (nation Innu)
Écrivain et reporter d’origine Innu, Michel Jean a écrit plusieurs romans qui traitent des histoires autochtones et des enjeux de leurs communautés. Notamment, son roman Kukum (Libre Expression, 2019), qui lui a gagné le prix littéraire France-Québec, est le récit personnel d’une jeune orpheline qui grandit dans une communauté Innu et tombe en amour avec un des garçons. Un autre de ses romans, Le vent en parle encore (Libre Expression, 2013), explore le récit de deux jeunes filles envoyées de force dans un pensionnat, miroitant l’expérience vécue de milliers de jeunes enfants au 20e siècle. Ses oeuvres sont à la fois intimiste, réelles et profondément prenantes.
Kent Monkman (nation Crie)
Artiste interdisciplinaire, les peintures et installations de Kent Monkman ont été exposées à des endroits prestigieux tels le Metropolitan Museum of Art, le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée d’art contemporain de Montréal et la Galerie Nationale du Canada, entre autres. En 2015, il participe à un projet avec trois autres cinéastes pour créer une série de courts documentaires qui réclament les archives de l’Office nationale du film pour exposer l’historique brutal des pensionnats. Le sien, Sisters and Brothers, représente une critique sociale révélatrice d’un système oppresseur qui a détruit des milliers de familles.
Shina Nova (nation Inuk)
Une jeune Inuk de 23 ans originaire du village de Puvirnituq, au Nunavik, Shina Nova pratique le chant guttural. À travers son activisme sur les réseaux sociaux, elle affronte les stéréotypes attribués aux cultures autochtones et ouvre une fenêtre importante sur sa culture et ses origines. Avec plus de 4,1 M de gens qui la suivent sur Tik Tok et 1.9 M sur Instagram, elle a bâti une plateforme indispensable à ceux qui veulent en apprendre davantage sur les cultures autochtones, leurs enjeux et leurs traditions.
Maïtée Labrecque-Saganash (nation Crie)
Auteure et militante Crie pour les droits autochtones, Maïté Labrecque-Saganash sera la première femme autochtone à se présenter à l’Assemblée Nationale en octobre prochain, si elle remporte l’investiture du parti Québec Solidaire dans sa circonscription d’Ungava, dans le Grand Nord. Romeo Saganash, son père et ex-député fédéral, ainsi que sa tante, ont été victimes des pensionnats dans leur enfance et ils représentent pour elle tous ses efforts de justice sociale.
Christi Belcourt (nation Métisse)
Auteure et artiste, Christi Belcourt est renommée pour ses peintures à l’acrylique qui marient motifs floraux et l’art du perlage, tradition des Métis et peuples autochtones. Ses oeuvres ont été exposées à la Galerie nationale du Canada et la Art Gallery of Ontario, parmi tant d’autres. Une de ses oeuvres, un vitrail intitulé Giniigaaniimenaaning qui commémore les victimes des pensionnats autochtones, est exposé en permanence au Parlement du Canada. En 2016, elle gagne le Prix du gouverneur général pour l’innovation.
Pour en savoir plus sur la bibliothèque virtuelle des ouvrages autochtones de l’Office nationale du film, cliquez ici .
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