Dès son arrivée au Québec le 27 juillet dernier, le Pape François s’est axé sur la réconciliation et les aveux de l’Église.
En effet, depuis la découverte des massacres dans les pensionnats autochtones au Canada, l’Église Catholique essaie tant bien que mal de restaurer son image auprès du public. Après les excuses formelles du Pape plus tôt cette année envers les peuples autochtones, il s’est présenté au Canada en personne cette semaine.
Selon le site web de la visite papale, «la visite du Pape sera une occasion unique pour lui, une nouvelle fois, d’écouter et de dialoguer avec les peuples autochtones, d’exprimer sa proximité sincère et d’aborder l’impact de la colonisation et de la participation de l’Église catholique dans le fonctionnement des pensionnats autochtones partout au Canada.» Les opinions sont mitigées sur le succès de cette visite.
Des excuses historiques aux peuples autochtones
Le Pape François a entamé sa visite en Alberta le 24 juillet dernier. À son arrivée au Québec le 27 juillet, il s’est adressé au grand public, mais spécifiquement aux survivant.e.s des pensionnats et leurs proches. Comme le rapporte La Presse, il a exprimé sa honte et son désarroi : «je demande pardon, en particulier pour la manière dont de nombreux membres de l’Église et des communautés religieuses ont coopéré, même à travers l’indifférence, à ces projets de destruction culturelle et d’assimilation forcée des gouvernements de l’époque qui ont abouti aux systèmes de pensionnats autochtones.»
Le Pape François s’est ensuite dirigé vers le Nunavut le 29 juillet pour une rencontre privée avec des étudiants des pensionnats autochtones. Pour clore sa visite, un événement public a eu lieu à Iqaluit, présenté par les Inuits, et finalement une cérémonie de départ du pape. Dès son retour, le Pape a avoué qu’il devra limiter limiter ses voyages à cause de son état de santé.
Les pensionnats autochtones au Canada sont des établissements religieux qui ont eu pour but d’assimiler les communautés autochtones à la religion catholique, souvent dans des conditions brutales. À ce jour, on estime que 150 000 enfants aient fréquenté les pensionnats entre 1831 et 1996, avec des milliers de morts et actes de violence perpétrés par les membres de l’Église Catholique.
Source : L’encyclopédie canadienne