
On était à la soirée d’ouverture du Festival International du Film sur l’Art hier soir, et ce matin il fait beau et on a un peu plus d’espoir pour le futur du cinéma d’art et d’essai et de l’art (pas trop commercial) parce que le coeur du festival, c’est son dévouement à l’accessibilité de son cinéma à tous. En mot d’ouverture, le directeur général artistique du FIFA Philippe U. del Drago dit « le monde est à nous ».
Ça paraît compliqué, et peut être même un peu naïf dans le climat actuel, mais dans la sublime salle (remplie à craquer) du Théâtre Outremont, juste après le coucher du soleil, on y croit. Et après le film d’ouverture, Michel Gondry: Do It Yourself, un documentaire sur le réalisateur iconique du découpage animé, des effets de style qu’il est le seul à avoir pu inventer et du renouveau cinématographique le plus excitant depuis les films de Méliès, on y croit vraiment.
On pourra le (re)voir en ligne sur ARTS.FILM entre le 21 et le 30 Mars!
L’art, c’est pour tout le monde…
On associe les films sur l’art avec une intelligentsia qui passe la moitié de l’année en Europe, et qui porte des lunettes de vue aux fines montures ovales, des penny loafers –et qui roule en Vespa même l’hiver. La démocratisation, la popularisation de l’art passe souvent par des artistes qui touchent tout le monde -comme Michel Gondry avec ses clips musicaux que tout le monde, partout, a vu. Évidemment, le but n’est pas d’imposer l’art à tous, parce que certains ont d’autres hobbies et d’autres préoccupations, mais le FIFA fait un travail de titan qui est basé sur l’accessibilité à l’art.
En plus de collaborations avec les univesités d’HEC et Concordia, la plateforme en ligne du FIFA, ARTS.FILM -qui fonctionne comme une plateforme VOD avec un abonnement à 79$/an- est disponible gratuitement dans les bibliothèques universitaires de l’UQÀM, Concordia et du Cégep du Vieux Montréal.
Elle sera bientôt disponible dans plus d’institutions éducatives et universitaires, pour mettre à disposition des étudiants son catalogue de plus de 650 films.
Pour les moins de 30 ans, le festival propose aussi un passeport en salle à 30$ et le billet singulier pour une séance est à 14$.
Avec les petits prix et l’accès aux grandes universités, le FIFA améliore l’accessibilité à l’art, mais on ne peut pas s’empêcher de penser que c’est un accès qui est quand même réservé à une certaine tranche de la population. C’est un bon début!
Et pour ceux qui veulent être artistes, qui le sont déjà ou qui veulent en discuter, il y a les FIFA CONNEXIONS les 17, 18 et 19 Mars, des événements autour du Cinéma et Musée, de la Programmation et des Femmes Inspirantes… (et c’est ouvert à tous!) Les infos ici!
Programmation: l’art forever
La programmation de la 43ème édition du FIFA est incroyablement riche et il y en a vraiment pour tout le monde… Encore une fois, on ouvre l’application notes sur son cell et son petit carnet pour faire son programme parce qu’on a envie de tout voir!
Les films sont organisés en programmes et en thèmes, et pour n’en nommer que quelques uns il y a des films qui parlent et qui explorent la danse, la mode, la peinture, la sculpture, l’architecture et le design, l’animation, l’opéra, la littérature, la musique…
C’est la beauté de ce genre de manifestations artistiques; on peut s’ouvrir le coeur et le cerveau à quelque chose de nouveau et d’expérimental en entrant par la petite porte d’un hobby ou d’une passion.
Il y aura aussi des programmes spéciaux pour les court-métrages, des films expérimentaux en OFFFFFFIFFFFFFFFFA, quatre Cartes Blanches (au Centre Pompidou, à Paul Rothé, à Isabella Cichero et à Concordia), des focus sur les voix autochtones et des amériques…
Bon festival!