Il fait chaud- très chaud- sur les pavés du Vieux-Port. Une femme chante de l’opéra au milieu de la Place des Armes, entourée par des touristes qui agitent les mini-ventilateurs électroniques qu’on peut acheter partout -c’est très américain.
C’est le quartier de Montréal le plus européen, pourtant, et on en a vu des bouts dans pas mal de films hollywoodiens pour faire office de France des années 30 (par exemple dans The Aviator (2004)). La chaleur agressive nous rappelle Avignon, deux automobilistes s’obstinent pour savoir qui a le droit de passer en premier comme dans le 6ème arrondissement et quand on entre dans la Brasserie 701 on se sent officiellement en France.
La Brasserie 701
Les accents dorés, le bois sombre, les banquettes et le bar rétro-éclairé rappellent les grandes brasseries parisiennes auxquelles on ne va plus vraiment à Paris (on est devenus un peu trop cool).
La salle à manger du restaurant est déjà une infusion de nostalgie, de France à l’ancienne. On entend vaguement le rire de Louis de Funès qui vient d’un coin du bout de la salle, mais évidemment, ce n’est pas lui. Un groupe de finance bros mange des huîtres sur un grand plat en métal, compétitifs même quand il s’agit de mignonette.
On est là pour goûter le nouveau menu de la Brasserie 701, qui réimagine les classiques de la cuisine française de bistro avec un twist à l’américaine. C’est gouteux, bon vivant et c’est juste assez déconstruit pour donner une nouvelle saveur à la nostalgie. Louis de Funès aurait adoré…
On a mangé…
On était deux, on a goûté un peu de tout, et avec on a bu deux dry martinis, un verre de rouge et un cidre de glace. Santé!
On a commencé par manger un bout de baguette avec du beurre aux tomates séchées, thym et basilic. Puis, en entrée, on a mangé des artichauts barigoule avec du comté, adoucis avec du citron et du crabe avec du fenouil et de l’avocat.
Les petites pousses, l’huile aux herbes et les ingrédients posés les uns sur les autres donnent à l’entrée un air de nostalgie au repas, une rudesse élégante représentative des brasseries françaises et qu’on retrouve avec bonheur.

Après, on a goûté deux des plats les plus nostalgiques du menu; le steak-frites sauce béarnaise et le poulet rôti. Les plats étaient comme on les imagine quand on pense « je mangerais bien un steak-frites ».
Le steak et le poulet étaient cuits à la perfection, avec des sauces qui n’ont pas l’air compliquées mais qui sont faites avec l’expertise de chefs français décorés, et rappellent les dîners du dimanche avec les grands-parents, en visite à Paris.

Après l’entrée et le plat, on était joyeusement confits dans la sauce à la crème, les petites bougies sur chaque table étaient allumées, le soleil se couchait sur la Place d’Armes.
Et évidemment, on n’a pas pu résister à la crème brûlée en dessert, douce comme du velours et la parfaite note de fin à notre souper qui -comme en France- a duré presque trois heures.
Après avoir soupé à la Brasserie 701, on recommande une longue balade dans les rues pavées du Vieux-Port -pour digérer à la française.

Infos pratiques
Où? Brasserie 701, 701 Côte de la Place d’Armes
Quand? ouvert tous les jours de 7h du matin à 11h du soir
Comment? pour voir le menu et pour réserver, c’est sur le site web de la Brasserie 701 ici!
Bon appétit!




